Son Cubano
Le Son Cubain
Qu’est ce que le Son?
Le mot est issu du mot « sonar » qui signifie « sonner ».
Le son est incontournable pour tous ceux qui connaissent la Salsa.
C’est un genre musical Cubain apparu entre la fin du XIX et le début du XX siècle et a atteint une projection internatonale à partir des années 1930.
La musique cubaine est l’une des plus exportée à travers le monde et ce, depuis plus d’un siècle.
Les talents et les tubes planétaire sont légions.
Il est l’un des plus influents de la musique latino-américaine,
Ses dérivés comme la Salsa, le Chachacha, le Mambo, la Bachata(et oui la Bachata est issu du chachacha cubain) la Cumbia… Se sont répandus dans le monde entier.
Pour simplifier c’est un mélange de jazz Cubain, Rumba Afro-Cubaine avec pour certaines des rythmes de Mambo, bomba Portoricaine, de Guaracha…
Célia Cruz est une des chanteuses ayant contribué à son émergence.
Le Chachacha est très proche du Son et ils se mélangent quelques fois dans les morceaux. C’est le violoniste Cubain Enrique Jorrin qui l’a inventé en 1954, il faisait partie du groupe Charanga Orchestra América.
Il se danse également sur le contretemps comme le Son.
Si la musique Cubaine est si envoutante, c’est qu’elle est née d’une rencontre de plusieurs cultures du monde sur la même île.
Sont nés de ce métissage de multiples genres musicaux: Boléro, Chachacha, Changuï, Conga, Contradanza, Danzon,Filin, Guajira, Guaracha, Habanera, Jazz Afro-Cubain, Mambo, Mozambique, Nueva Trova, Pachanga, Punto Guajiro, Rumba, Son, Songo, Timba, Trova, Tumba Francesa…
Le son a été déclaré patrimoine culturel de Cuba en 2012.
Il est issu du métissage des cultures amérindiennes, africaines, espagnoles et européennes.
On retrouve dans ses origines divers styles musicaux tels que la contredanse française, le danzon, la Trova, le Nengon, le Kiriba, le Changuï…
La couronne d’Espagne avait permis aux esclaves de conserver certainescoutumes africaines, jeu du tambour et chant religieux en particulier.
La fusion des différentes cultures africaines et celle des colons espagnols amorce un procésus complexe de transculturation auquel d’autres se sont rajouter au fil des siècles.
Selon les historiens le Son est originaire des régions orientale de Cuba.
Les « on-dit » de l’histoire raconte qu’en 1892, Nené Manfugas, joueur de guitare « Tres » (instrument qu’il a découvert à Baracoa) originaire des montagnes de l’oriente, aurait amené, au sein de son trio, composé d’un tres, de bongos et d’une marimbula, le mélange Porto-Son et Changuï pour les fêtes du carnaval de santiago.
Le style s’appellera montuno (qui vient du mot « monte » signifiant montagne)
Santiago de Cuba, sur le plan musical, est dominé par ceux qui, quarante ans plus tard, vont être baptisés les Trovadores.
Rapidement le public est séduit par le côté festif du Son.
Les chanteurs-trovadores et les premiers soneros vont régulièrement se côtoyer.
Le Son va évoluer à Santiago, les musiciens le jouent en duo, trio ou quarteto.
Les instruments qui le composent, sont selon les formations:
Guitares tres (guitare 3 cordes), bongos, marimbula(basse), marcas et guiro(calabasse rénuré que l’on racle avec une bagette) qui sont les 2 seuls instruments originaire des indiens de Cuba.
Le son est un chant mais aussi une danse. Les amateurs jouent un rôle primordial dans l’évolution du genre, ils contraignent les musiciens à modifier leur jeu et à s’adapter aux exigences du danseur.
Le son reste pratiquement inconu dans les autres régions de l’île jusque dans les années 1910, quand les mouvements des populations vont chercher du travail dans les villes et qu’à cette époque égalemnt le gouvernement décide de disséminer des soldats de l’armée permanente dans toute l’île, par peur de conspiration, et plus tard des soldats de l’Oriente vers la capitale.
Le Son évolue progressivement sous l’influence de différents musiciens, se forment en cuarteto puis sexteto, malgré le rejet d’une partie de la bourgeoisie blanche de la Havane.
Certains se risquent dans les cabarets et salles de danse même s’ils y risquent la prison pour avoir dansé le Son sans l’aval des autorités.
Peu à peu, il prend la place du Danzon, en vogue depuis une quarantaine d’années, et rentre enfin dans les salons de la bourgeoisie en 1923.
Le 29 octobre 1925, le Sexteto Habanero entre dans l’histoire avec deux enregistrements effectués à La Havane, « Maldita Timidéz » et « No me desprecies mujer ». Poursuivant ses innovations le sexteto incorpore en 1927 une trompette, jouée par Enrique Hernández Urrutia, remplacé après quelques mois par Félix Chapottín, donnant sa forme définitive au septeto sonero traditionnel, celui qui vit encore aujourd’hui, particulièrement à Santiago de Cuba. C’est le début du Septeto Habanero.
Leur succés donne le dépard de nouvelles formations de soneros.
Le Son se repend dans toute l’île, aidé par la première radio qui voit le jour en 1920.
Quelques années plus tard, à la fin des années 1920, les sextetos de son deviennent des septetos et la popularité de son ne cesse de croître avec des artistes comme le Septeto Nacional et son leader Ignacio Piñeiro (« Echale salsita », « Donde estabas anoche »).
En 1928, « El Manicero » de Rita Montaner devient la première chanson cubaine à connaître un grand succès à Paris et ailleurs en Europe. En 1930, l’Orchestre du Casino de La Havane de Don Azpiazu emmena la chanson aux États-Unis, où elle devint également un grand succès.
Dans les provinces de Cuba telles que Cienfuegos, matanzas (berceau de la Rumba et du Danzon), camaguey et bien d’autres, s’installe une tradition Sonera mais Santiago reste la réfférence…
Au cours des années 1940 et 1950, l’essor du tourisme à Cuba et la popularité du jazz et de la musique américaine en général ont favorisé le développement de big bands sur l’île. Ces groupes se composaient d’une section de cuivres relativement petite, d’un piano, d’une contrebasse, d’une gamme complète de percussions cubaines et d’un chanteur à la tête de l’ensemble. Leur son raffiné et leur répertoire « cosmopolite » – voire « commercial » – ont captivé le public cubain et étranger.
Les propriétaires de boîtes de nuit cubaines on compris le potentiel de revenus que représente l’accueil de ce type de groupes pour attirer le flux croissant de touristes.
L’industrie du disque s’est concentrée sur la production de nouveaux types de musique et a essentiellement retiré le son de son répertoire musical. Ces développements ont porté un coup dur aux perspectives du son et à sa popularité, même parmi les Cubains.
La popularité du Son va beaucoup diminuer avec l’arrivée du Son Montuno dans les années 1940 et plus tard du phénomène Salsa qui va le reléguer au rang de musique pour personnes âgées.
Assez paradoxalement, l’explosion du Son à l’échelle mondiale surviendra près de 80 ans après ses premiers pas grâce au célèbre Buena Vista Social Club réunit en 1998 par le guitariste Ry Cooder. À cette occasion, le grand public a pu re-découvrir le Son et beaucoup de styles musicaux antérieurs à la Salsa.
La mode du Son gagnera les Etats-Unis. Don Barreto et les Lecuona Cuban Boys se chargeront ensuite d’apporter un peu de ce Son savoureux en France. Toutefois, si le son cubano rime plutôt avec un rythme entraînant et joyeux, certains artistes tels que Carlos Puebla vont à l’encontre de la tendance à en accélérer le rythme dans les années 40 et 50 et puisent dans la tradition un Son plus mélancolique ou humoristique.
Le Son ne cesse d’évoluer sans jamais renier ses racines, au gré des influences musicales cubaines et étrangères.
Le Son est un des piliers majeurs de la musique cubaine. Il a servi de base pour de nombreux autres style musicaux cubains comme le Son Montuno ou la Timba.
Son influence est tellement forte qu’il sera repris et métissé avec diverses formes musicales présente à Cuba pour former des hybrides commme le Son-Guaguancó ou Guaguancó-Son (étrenné par Arsenio Rodríguez), le Son-Chá, la Rumba-Son, la Guaracha-Son, le Boléro-Son…
Et en Colombie à la Cumbia
Le chachacha, le mambo, le songo ou la timba sont en ce sens des descendants directs du Son.
Le son aujourd’hui
À l’heure actuelle, le son de style traditionnel est rarement entendu mais a été assimilé à d’autres genres et y est présent. Ainsi, d’autres types de musique populaire cubaine et d’autres styles de musique latine continuent d’utiliser le style essentiel du son.
Le mambo, présentent de nombreuses caractéristiques dérivées du son. Les orchestres Charanga sont également fortement influencée par le son.
Le Son est spécifiquement considéré comme la base sur laquelle la salsa a été créée.
Bien que le « son classique » continue d’être une base musicale très importante pour toutes sortes de musique latine, ce n’est plus un genre musical populaire à Cuba. Les jeunes générations de Cubains préfèrent les dérivés son plus rapides et orientés vers la danse, comme la timba ou la salsa.
Les générations plus âgées continuent de préserver le son comme l’un des genres musicaux qu’elles écoutent.
Le développement du son a valorisé la culture rurale afro-cubaine et les artistes qui l’ont créée.
En 1989, le célèbre Compay Segundo chante pour la première fois «Chan Chan», véritable étendard du Son dans le monde !
L’album et le film du Buena Vista Social Club ainsi qu’un flux de CD ont déclenché un boom mondial de la musique cubaine qui a permis au Son traditionnel de renaître et de reconnaître ses interprètes plus âgés qui avaient souvent été laissés de côté.
Cela a permis aux jeunes générations du monde entier qui n’avaient jamais entendu parler du son cubain de le découvrir ainsi qu’une partie importante de l’histoire de la musique cubaine.
L’arrêt du soutient de l’URSS (le principal pilier économique de Cuba) en 1991 a contraint Cuba à encourager le tourisme pour attirer des devises étrangères dont le pays avait cruellement besoin. La musique est devenue l’un des atouts majeurs de Cuba.
Le
Son constitue depuis ses débuts la musique authentique cubaine, il
est le résultat de l’interaction du folklore dans les racines de la
musique espagnole et africaine.
Une danse sobre et stylée
Le Son cubain est à l’origine de toutes les salsas. Ce n’est pas pour autant qu’il est démodé, bien au contraire. Il revient d’ailleur en force ces dernières années.
Dans sa pratique il demande style, sobriété, écoute, interprétation.
En regardant les danseurs on peut dire qu’ils dégagent calme, « classe », et douceur. C’est une danse trés posée maitrisée, contenue, dans laquelle nous pouvons utiliser des arrêts, des postures, des ralentissements, des accentuations.
Quand on danse le Son cubain, il ne faut pas se précipiter et étirer le temps de pose qui se situe sur les temps 1 et 5, alors que dans la salsa il se trouve sur les temps 4 et 8.
C’est ce que les Cubains appellent danser en contretemps (contratiempo), le danseur doit savoir être très sobre, tout est question de présence.
Alors n’hésitez pas à découvrir le son en musique et en danse…